Phénomène universel, l’émotion est l’âme du storytelling

FilRougeLe phénomène émotionnel est le fil rouge de toute les histoires

J’en ai déjà parlé, mais c’est vraiment important. Quelle que soit l’histoire, le principe de base est l’émotion. Plus poétiquement, on dira que l’émotion est l’âme du storytelling.
Cette manifestation physiologique, dont une définition est tentée ici, n’est pas due au hasard.

le mot « âme », on le sait, vient du latin anima : respiration, principe de vie. Les termes animer, animation, animateur… ont la même racine. Cela nous amène indirectement à l’idée de divertissement, d’intertainment.
Pourquoi ça marche ?

paper_boats_hiresLe sentiment UNIVERSEL le mieux partagé !

Parce que le fait de ressentir quelque chose – que ce soit légèrement, profondément, une seconde ou plus – est le commun dénominateur de tout être sur cette planète. C’est ce qui relie notre condition humaine, à nous-même et aux autres.

Regardez l’image ci-dessous : dans n’importe quel pays, dans n’importe quelle langue, la personne comprend et peut s’identifier par rapport à ses propres émotions.

emotions(Icon vector designed by Freepik)

L’exemple le plus frappant est celui des émoticones (et émojis pour les marques) : ces représentations d’humeur ou de pensée ont envahi les SMS et les réseaux sociaux, comme un code mondialisé.

De plus en plus déclinés pour exprimer quelque chose de manière plus précise, ces images deviennent presque un nouveau langage. Une sorte d’Espéranto visuel ?

On parle toujours de nos 5 sens, ainsi que du sixième, l’intuition. Mais il existe un septième « sens », certes plus intérieur : c’est l’émotion.

Basiquement, l’émotion est composée de 6 expressions différentes :
la joie, la surprise, le dégoût, la tristesse, la colère et la peur.

joieNos réactions se révèlent quasiment en continu sur le principe de l’émotion.

Le terme vient de mouvoir, mouvement : les réactions peuvent être de différentes formes, physiques ou plus intérieures. Dans tous les cas, notre être est vivant et en mouvement.

C’est un phénomène psychologique et biologique puisque nos réactions peuvent s’afficher sur notre visage, voire davantage : on peut être plus ou moins expressif corporellement selon le degré de l’émotion (se taper sur les cuisses lors d’un fou rire, enfouir sa tête dans ses mains lors d’un chagrin, pousser des cris ou sauter de joie).

Le champ est évidemment plus large, et l’on peut même éprouver deux émotions à la fois.

Face à une histoire, écouter quelqu’un, regarder un film, entendre une interview ou une musique, assister à un spectacle, lire un livre, échanger avec ses amis, etc., nous confronte à un tas d’informations, auxquelles nous sommes donc connectés à un instant-T, et qui véhiculent des expressions émotionnelles susceptibles de nous faire réagir peu ou prou.

Expériences communes

C’est là que l’on touche au mystère commun : on se projette, on se dit « je pense la même chose », ou « j’ai déjà vécu cela », ou bien » je rêve que cela m’arrive ».

Dans tous les cas, depuis la naissance, nous avons déjà expérimenté des millions de fois les cinq expressions de ce que l’on appelle l’émotion.

rireVoilà pourquoi nous sommes en phase avec le storytelling, qui par définition nous raconte non seulement une histoire, mais nous confronte à nos propres émotions. Ce sont les mêmes, universelles, que l’on retrouve.

Les séries et autres téléfilms l’ont bien compris ! (Je ferai d’ailleurs un billet un jour sur le genre « scénario »).

L’Homme* est un être fait d’émotions. Cette universalité se retrouve dans chaque storytelling, que le récit soit sous forme visuelle, audio, audiovisuelle, textuelle, et qu’il soit à vocation culturelle ou publicitaire.

But : toucher cette fibre émotionnelle, en parlant d’expériences universelles communes.

Raconter une histoire nous touche parce que cela touche nos vies, cela parle de notre quotidien ou de nos aspirations. C’est juste ça le STORYTELLING !

Cela a beaucoup à voir avec l’empathie. Quand on se met à la place du héros, on espère pour lui ce que l’on espèrerait pour soi, à sa place… C’est la raison de notre adhésion au storytelling, quel que soit le type d’histoire ou le type de réaction d’ailleurs.
Ça touche TOUT LE MONDE.

Âme ou fil rouge, l’émotion est en réalité la véritable STAR d’un storytelling, le ou les héros étant simplement des vecteurs…


* Les animaux aussi ressentent ; ils n’ont simplement pas la conscience pour l’interpréter réellement, bien qu’ils sentent et réagissent selon leurs codes.

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