L’écriture rap ou le storytelling engagé

snoop-dog-81879_960_720Le rap, c’est du storytelling

La nature même du rap est de partager des textes qui racontent une histoire.

Le style rap s’est développé à la fin des années 60 avec une explosion depuis la fin des années 70. Ce mode d’expression, issu des quartiers noirs et/ou défavorisés de banlieues de grandes villes américaines a très vite pris de l’ampleur, passant de la rue aux boîtes de production.

Le rap est un style musical à part entière qui fait partie de nos vies depuis des décennies. Mais on ne souligne pas suffisamment qu’il est un support de storytelling aussi important que des films. Les textes de rap sont par nature des histoires.

Une défragmentation* du propos

Les textes qui fondent cette expression vocale au rythme bien particulier, ont la plupart du temps une nature engagée, contestataire, pour dénoncer un système, une injustice, le rejet voire la haine des politiques. On y trouve des messages de révoltes ou la vie résumé d’un héros de quartier qui a mal tourné, en passant par la mise en avant d’inégalités criantes, des appels à la résistance, mais des mots d’amour aussi. Un rap raconte une histoire courte mais très dense. Des zooms de notre société jetés en plein face, qui reflètent souvent un vécu.

Ces histoires sont très synthétisées et tout l’art consiste à trouver… non pas une rime (qui vient assez spontanément), mais le mot le plus juste. Ces mots, ces verbes choisis, sont placés l’un après l’autre dans un « ordre » équilibré, de manière à taper fort. Bien sûr, la rime accentue l’effet produit.
Des fragments de vie défragmentés pour partager le plus intensément possible.

Une défragmentation, en informatique, réorganise physiquement le contenu du disque pour mettre chaque morceau de fichier ensemble et dans l’ordre, dans le but d’augmenter la vitesse de lecture.

the art of storytelling: 10 great stories told through rap songs

 

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