Storytelling : zoom sur la force de conviction

Depuis quelques années, mais particulièrement récemment, nombreux sont ceux, professionnels ou non, qui semblent redécouvrir la force du storytelling.

Cette technique est (à nouveau ou enfin) disséquée, accaparée et appliquée de tous côtés, plus ou moins bien d’ailleurs. (Pour ceux qui n’aurait pas encore compris ce que c’était.)

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La force de conviction n’est pas donnée à tout le monde

Le storytelling marketing par exemple est vu et utilisé comme une possibilité de séduire sa cible dans un contexte où l’objectif est de la pousser à agir (acheter, louer, s’abonner, donner, relayer, etc.). Pour séduire, il faut donc déployer en même temps une force de conviction. Mais celle-ci n’est pas donnée à tout le monde !

Prenez par exemple une vidéo avec un présentateur (animateur-trice) qui va se mettre à parler face caméra. C’est là que tout se joue ! Mais que se joue-t-il ? La magie que va opérer ce locuteur seul face à d’hypothétiques spectateurs. Le petit truc qui fait qu’on va l’écouter et le regarder jusqu’au bout. Pour cela, tout compte, mais c’est surtout la personnalité de l’orateur qui fera la différence. Et cela ne s’apprend pas.

Bien sûr en premier, il faut du fond, une qualité du message (valeur, utilité).
Mais aussi le son de la voix, le rythme de la parole, particulièrement le ton.
Enfin, la gestuelle accompagnant l’ensemble de la prestation
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Mais au-delà de cette base, il est évident que l’impression que donnera cette prise de parole filmée réside tout autant dans le charisme de son présentateur.

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Y croire soi-même ! (‘I believe I can fly‘)

Oui, il s’agit d’un show ! Si vous êtes timide ou pas tout à faire sûr de vous devant un public ou une caméra ; si vous n’êtes pas un acteur-né, un diseur-né, renoncez tout de suite… À part quelques petits trucs pour se détendre, être un bon storyteller ne s’apprend pas. C’est inné !

La plupart du temps, les gens n’achètent pas un produit ou un service par réel besoin, mais parce qu’il sont séduits. Certes, s’ils vont apprécier une vidéo sympathique, cela ne veut pas dire qu’ils vont se précipiter ; mais ils vont vous aimer durablement, parler de vous en bien, revenir, etc. Transmettre une image positive : tel est le défi.

Être convaincu de ce que l’on raconte est la base : avoir envie de le dire, avoir envie de transmettre, de convaincre, de séduire, de partager.

Combien de fois voit-on passer des vidéos ratées parce que l’orateur est peu incisif, peu dynamique, en retrait, qu’il ne croit pas du tout à ce qu’il dit, ou au contraire parce qu’il propose un numéro sur-joué, voire trop préparé, au risque de se rendre ridicule et de faire rire sans le vouloir, ou encore de faire pitié. 

Si celui qui visionne s’ennuie et baille, c’est fichu, il décroche. On doit sentir que vous croyez en ce que vous dites, que vous ne vous forcez pas ! Il faut être soi-même convaincu et avoir réellement envie de convaincre les autres.

L’humour, la colère, la peur : quel ton choisir ?

Vous aurez beau avoir un super texte, un super message pour un super produit ou service et/ou un super décor et/ou une super musique et/ou de beaux habits, la clé réside dans votre comportement : si vous avez le charisme d’une moule, ce n’est même pas la peine.

Forme : s’il s’agit d’une animation à laquelle vous prêtez uniquement votre voix off, votre ton doit révéler votre conviction ! Ce qui est difficile. Pourtant, c’est bien le ton l’élément le plus important dans cet exercice, ainsi que le rythme de votre débit : ne parlez pas trop vite (on ne retiendra rien), ni trop lentement (on s’ennuiera).
Concernant la voix, attention car une voix féminine trop aigue par exemple risque de faire fuir. Au fait : pensez à articuler.

Fond : si une bonne présentation sert un message, il est évidemment recommandé d’avoir un propos à la hauteur. On peut être un super showman et n’avoir rien à dire ou raconter n’importe quoi. Inversement, une histoire géniale peut finir en flop à cause de la façon dont elle est présentée, transmise, narrée. Dans les deux cas, cela ne marquera l’esprit des spectateurs/auditeurs que très passagèrement.

Nous savons tous combien il est difficile de faire rire intelligemment ou simplement de faire sourire. Mais mieux vaut l’humour qu’une posture négative avec un ton qui joue sur la peur car c’est le pire casse-gueule des deux approches avec un impact plus négatif. L’humour est le meilleur vecteur pour passer une information.

Ne pas se prendre au sérieux, tout en respectant son auditoire virtuel. Être en empathie, sourire. Ressentir les choses. Alternez le ton selon la nature de la phrase que vous prononcez. Il faut que cela sorte des tripes et du cœur.

SOYEZ NATUREL ET CROYEZ EN CE QUE VOUS DITES !

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